La guerre de l'eau en Bolivie
La guerre de l'eau en Bolivie, également connue sous le nom de la guerre de l'eau de Cochabamba, fait référence à des séries de mobilisations qui ont eu lieu à Cochabamba, en Bolivie, en 2000. Elle a opposé un mouvement social, dirigé par la Coordination de Défense de l'Eau et de la Vie, à la société Aguas del Tunari, filiale de la multinationale américaine Bechtel, qui avait remporté un contrat pour la gestion de l'eau dans la région.
Le contexte
Depuis les années 1980, la Bolivie a connu une vague de privatisations de ses services publics, dont l'eau. En 1999, le gouvernement bolivien, sous la pression du FMI et de la Banque mondiale, a décidé de privatiser le service de l'eau de Cochabamba, deuxième ville du pays. Le contrat a été attribué à Aguas del Tunari, qui a augmenté les tarifs de 35% à 200%, rendant l'accès à l'eau potable hors de portée pour de nombreux habitants.
Le déclenchement de la guerre de l'eau
La mobilisation contre la privatisation de l'eau a débuté en janvier 2000 à Cochabamba, avec une série de manifestations pacifiques organisées par la Coordination de Défense de l'Eau et de la Vie. Cependant, les choses ont pris une tournure violente le 4 avril 2000, lorsque la police est intervenue pour réprimer une manifestation massive dans le centre-ville de Cochabamba. Les affrontements ont duré plusieurs jours, faisant sept morts et 175 blessés.
La réappropriation de l'espace politique
Malgré la répression policière, le mouvement social est parvenu à faire reculer le gouvernement bolivien et la société Aguas del Tunari. Le 10 avril 2000, le président bolivien a annoncé l'annulation du contrat avec la multinationale américaine. Cette victoire a été largement célébrée par les manifestants et a permis la réappropriation de l'espace politique par la population bolivienne.
L'impact de la guerre de l'eau
La guerre de l'eau en Bolivie a eu un impact important sur le mouvement altermondialiste et la lutte contre la privatisation des services publics. Elle a contribué à la popularisation du slogan « l'eau est un droit humain », qui est devenu un mot d'ordre mondial dans les luttes pour l'accès aux ressources naturelles. Elle a également marqué un tournant dans l'histoire politique de la Bolivie, en renforçant la mobilisation populaire et en ouvrant la voie à l'arrivée d'Evo Morales, le premier président indigène de la Bolivie, en 2006.
La situation actuelle
Malgré la victoire de la mobilisation populaire en 2000, la situation de l'eau en Bolivie reste précaire. La plupart des ménages des zones rurales et des quartiers pauvres des villes n'ont toujours pas accès à l'eau potable. Les conflits entre les communautés et les entreprises privées continuent d'être fréquents, en particulier dans les zones minières où la pollution de l'eau est un problème majeur.
Conclusion
La guerre de l'eau en Bolivie est un exemple de la façon dont les politiques de privatisation peuvent avoir des conséquences dramatiques sur les populations les plus vulnérables. Elle a également montré la capacité de la mobilisation populaire à remettre en cause les politiques néolibérales et à réaffirmer l'importance des services publics pour le bien-être de tous. La Bolivie reste aujourd'hui un exemple pour les mouvements sociaux du monde entier dans leur lutte pour l'accès à l'eau potable et pour la défense des ressources naturelles.
Sources :
- Guerre de l'eau (Bolivie) - Wikipédia
- La « guerre de l'eau » à Cochabamba. De la réappropriation de l'espace politique à la reproduction d'un lieu symbolique de la contestation - OpenEdition Journals
- "Guerre de l'eau" à Cochabamba - IS@DD Information sur le développement durable
- Bolivie : la guerre de l'eau a déjà commencé - TV5MONDE
- La guerre de l'eau en Bolivie - Revue À bâbord !
- Défis et conflits de la remunicipalisation de l'eau | Cairn.info
- Résistances locales aux « privatisations » des services de l'eau : les cas de Tucuman (Argentine) et Cochabamba (Bolivie) - Cairn
La guerre de l'eau à Cochabamba. Un mouvement social face à la privatisation des ressources - Persée
www.persee.fr/doc/chime_098...La « guerre de l'eau » à Cochabamba - Partage des eaux
www.partagedeseaux.info/La-...-Chili
La guerre de l'eau entre la Bolivie et le Chili a commencé à la fin des années 1990. Elle est le résultat du désaccord quant à la formation d'une entente internationale pour le développement des ressources en eau en Amérique du Sud. La Bolivie a affirmé que le Chili la privait de ses droits pour l'utilisation des eaux partagées entre les deux nations. La Bolivie a ainsi intenté une action devant la Cour internationale de Justice en 2004, mais le Chili n'a reconnu ces droits de la Bolivie que 10 ans plus tard. Depuis lors, leurs relations se sont améliorées et les discussions se poursuivent.
La guerre de l'eau entre la Bolivie et le Chili est un exemple des tensions internationales qui peuvent survenir lorsque les deux pays ne peuvent pas s'entendre sur leur utilisation des ressources naturelles partagées. Il est important que les nations impliquées abordent ces questions de manière constructive et soient prêtes à mettre en place des accords qui permettront un développement durable et bénéfique pour toutes les parties concernées.
A titre personnel, c'est en faisant des recherches sur la guerre de l'eau entre la Bolivie et le Chili que j'ai découvert l'importance de la coopération transnationale pour promouvoir le développement durable. Cela m'a donné un nouveau point de vue sur la manière dont nous pouvons nous assurer que les ressources naturelles soient utilisées de manière responsable et durable pour le bien de tous.